Le monde du sport électronique continue de s’organiser. Dans la continuité de ce qui s’est passé fin avril en France, avec la création de France Esport, une association mondiale est en train de voir le jour. L’annonce officielle aura lieu ce vendredi 13 mai, mais beaucoup d’indices ont déjà fuité concernant la nouvelle « World Esport Association » (WESA).
[EDIT – Vendredi 13 mai] : La World Esport Association (WESA) vient d’annoncer officiellement sa création. Si la vidéo de la conférence presse ne sera disponible qu’un peu plus tard, quelques informations supplémentaires sont disponibles sur son site. On apprend que Wouter Sleijffers, le CEO de Fnatic sera bien membre du bureau. Vous pouvez trouver également la lettre de mission de l’association.
The Vision and the Mission #WESApic.twitter.com/2A8RgS8nbr
— Ollie Ring (@olliering) 13 mai 2016
Une chose reste étonnante. Les statuts de l’association proposent un champs d’action bien plus large que ce qui est énoncé dans la lettre de mission. La World Esport Association souhaite devenir la référence en ce qui concerne les normes industrielles du secteurs. La WESA indique également que les équipes pourront continuer à joueur dans d’autres compétitions qui ne respectent pas les standards de l’organisation. L’association vient de publier un document qui schématise son organisation :
Vous pouvez également retrouver le communiqué de presse de l’ESL, avec notamment les déclarations des joueurs : Wiktor « TaZ » Wojtas et Christopher « GeT_RiGhT » Alesund. Certains points restent encore à éclaircir, notamment dans le cadre du travail entre les joueurs, les équipes et l’ESL. Comment se constitue ce conseil des joueurs, qui seront ces « auditeurs extérieurs » etc… SmartCast mène l’enquête !
[Article – Mercredi 11 mai]
Déjà les statuts de l’association ont été déposés en Suisse dans une commune près de Zurich. Concernant les membres fondateurs, on retrouve :
Pietro Fringuelli, avocat et membre du cabinet CMS Hasche Sigle.
Ralf Reichert, CEO et managing director of Turtle Entertainment / ESL.
Sebastian Weishaar, vice-président International Business of Turtle Entertainment / ESL.
Hichame Chahine, CEO – Ninjas In Pyjamas.
Cengiz Tüglü, CEO – Mousesports.
D’après certaines images qui circulent sur la toile, d’autres équipes professionnelles seraient associées à la WESA : Fnatic, Natus Vincere, Faze, Virtus.Pro, EnvyUS, Gamers2.
https://t.co/iJfUzPPQZF #WESA @ESLCS @ESL @natusvincere @TeamVirtuspro @NiPGaming @FNATIC @G2esports @FaZeClan @mousesports @TeamEnVyUs
— Joe Cardali (@tolkienfanatic_) 10 mai 2016
Dans ses statuts, l’association déclare que son objectif est : Organiser, réaliser et promouvoir des événements e-sports à l’échelle internationale et de créer une plateforme globale servant de structure à l’e-sport, aux joueurs et à leurs équipes pour la création, la promotion et la participation de la (ou les) compétition(s) ESL ainsi que des autres événements supportés par les clubs, aussi bien en ligne que dans des compétitions physiques.
Création, obtention et consultation de licences requises pour la création et / ou le développement de logiciels, de technologies, de contenu et d’autres matériaux nécessaires au fonctionnement d’une compétition, permettant de faire sa publicité, ou permettant de promouvoir et d’exploiter l’ESL-League et d’autres événements e-sport pris en charge par les clubs (à savoir la production la logistique, la vente de billets, organisation d’événements).
Groupement des intérêts sportifs et économiques des équipes qui sont membres de l’association (« Equipe WESA ») en tant que communauté vers des partenaires marketing, ainsi que la commercialisation de tous les droits cédés par les joueurs ou équipes WESA.
Que faut-il comprendre ?
Dans son état actuel, ce groupement suggère la création d’une ligue privée évoluant avec ses propres franchises. En somme, cette entité aurait un fonctionnement similaire à celui de la NBA ou de la NFL. L’initiative semble bien plus sérieuse et concrète que d’autres tentatives de rassemblement menées dans le passé. Son futur président est Pietro Fringuelli. Il est avocat et membre du cabinet CMS Hasche Sigle. C’est l’un des plus grands cabinets d’affaires allemands. CMS Hasche Sigle aide notamment les entreprises dans leur expansion internationale et Pietro Fringuelli est chef du service « media ».
Contrairement à ce qui est indiqué dans le titre, pour le moment, la « World Esport Association » ne recense que des équipes européennes. Dans un premier temps, la « WESA » pourrait agir comme un régulateur permettant de simplifier le circuit professionnel, notamment sur CS:GO. Si dans ses statuts, l’association ne ferme pas ses portes à d’autres organisateurs, et se défend sur twitter d’être « une ligue exclusive », elle privilégie les ligues ESL. Pourrait-elle aller jusqu’à restreindre les équipes en les empêchant de prendre part à d’autres compétitions, notamment en ligne ? Nous faisions récemment un article sur le flou, et le trop de compétitions sur la scène Counter Strike.
On peut alors facilement imaginer que des organisations comme FaceIT, TBS, CEVO ou Starladder, qui proposent des championnats avec une saison en ligne, pourraient être boudées par les membres de la WESA. En contrepartie, organisateurs et équipes deviennent des partenaires marketing et pourraient alors négocier une redistribution concernant la commercialisation des droits de diffusion ou de la billetterie d’un événement.
Pourquoi aucune équipe américaine ne fait partie du projet ? Existe-t-il des différences d’intérêts ? En amérique du nord la scène est en train de changer, le championnat retransmis sur TBS est sur le point de commencer et il semble difficile de s’engager avec un environnement aussi instable. Encore beaucoup de questions qui trouveront leur réponses dès ce vendredi. Comptez sur SmartCast pour vous apporter un maximum d’éclairages !