On reproche souvent aux jeux vidéo, encore plus aux disciplines compétitives, d’être difficilement compréhensibles. Une activité de niche. Les médias traditionnels taclent les FPS pour leur violence…
On reproche souvent aux jeux vidéo, encore plus aux disciplines compétitives, d’être difficilement compréhensibles. Une activité de niche. Les médias traditionnels taclent les FPS pour leur violence, l’accessibilité d’un MOBA et les jeux de stratégies pour leur vocabulaire complexe. A contrario, élargir son audience, toucher le grand public, atteindre les enfantsa toujours figuré parmi les préoccupations des principaux acteurs du sport électronique. Médias, structures et marques compris ! Le sport électronique continue sa mutation au prix de grands efforts. Mais si la solution s’appelait Pokémon ?
On a tendance à l’oublier, mais en marge du développement du sport électronique, Pokémon a fait un sacré bout de chemin. Son énorme succès dès 1996, joue un rôle pour le sport électronique encore embryonnaire au début des années 2000. Avec plus de 260 millions de copies vendus, le jeu de Game Freak reste l’un si ce n’est le plus gros succès de la planète jeu vidéo.
Toujours très apprécié du jeune public mais pas que ! Beaucoup de gamers plus âgés aujourd’hui continue d’y jouer. Pokémon répond au critère « easy to play, hard to master » si important pour les puristes, il possède une large communauté et une bonne image, somme toute relative, auprès des médias. En fait, Pokémon pourrait totalement s’intégrer dans le schéma des compétitions telles qu’on les connait aujourd’hui !
D’ailleurs Nintendo ne s’est pas fait attendre pour organiser ses propres championnats du monde. Plusieurs étapes de qualifications nationales pour espérer décrocher un billet pour la grande finale qui a lieu à Boston aux Etats-Unis. La compétition Pokémon possède beaucoup d’avantages. Des règles simples à comprendre – le premier à mettre KO son adversaire gagne le match. Trois catégories d’âges pour intéresser le plus grand nombre: junior, senior et master. Les gagnants se partagent plus de 500 000 dollars. Mais attention les récompenses sont distribuées sous forme de bourses scolaires ou de vacances à partager en famille ! Un gros plus pour l’image.
Pourtant le circuit Pokémon possède plusieurs lacunes, des évènements pas toujours réguliers et parfois trop loin pour que les joueurs puissent s’y rendre. De ce que nous savons ces événements sont entièrement gérer par l’éditeur. Est-ce parce que Nintendo maintient sa politique parfois autarcique ou bien parce Pokémon est un oublié des équipes professionnels, des organisateurs ? Associer le circuit Pokémon au circuit compétitif et aux événements plus traditionnels ne pourrait-il pas avoir un effet gagnant – gagnant ?